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Voile aux JO 2024 : à Marseille, dans la « pétole », la kitefoileuse Lauriane Nolot à une manche du titre olympique

« Çaaa y eeest ! Je suis en fiiinaaale ! » Lunettes de soleil sur le nez et cheveux noués à la va-vite au sommet du crâne, Lauriane Nolot exulte et tombe fougueusement dans les bras du staff de l’équipe de France.
En ce 7 août où, faute de vent, les kitefoils n’ont pas régaté pour la dernière journée des séries de qualification, la Varoise de 25 ans, grande favorite des épreuves olympiques de kitefoil féminin, décompresse après avoir vécu « la journée la plus stressante de [sa] life (vie) ».
Ces « Jeux de la pétole [calme plat] » –, comme elle surnomme avec humour les épreuves de voile disputées dans la rade sud de Marseille, qui pâtissent depuis le 28 juillet de conditions de vent extrêmement légères – lui confèrent finalement un avantage.
« J’étais leader [du classement général], donc ça m’allait si on ne naviguait pas aujourd’hui ; au final on est quand même resté une heure et demie à l’eau [à attendre], ça nous a fait un petit entraînement », a expliqué la double championne du monde 2023 et 2024 de cette discipline tout juste entrée au programme olympique consistant à piloter autour de bouées des planches tractées par des ailes de cerf-volant géantes et qui survolent l’eau grâce à un foil (aileron).
« Je suis hypercontente de rentrer première en finale demain, c’est un bel avantage, quasiment une médaille assurée et un gros poids en moins », a poursuivi Lauriane Nolot. En kitefoil, en effet, la « medal race » olympique met aux prises les dix premières des qualifications. La première et la deuxième sont directement qualifiées pour une finale à quatre, tandis que les huit suivantes s’affrontent en deux demi-finales de quatre, dont chaque vainqueure passe en finale.
Compte tenu des règles (complexes) d’attribution des points, la Française n’a, en réalité, besoin que de remporter une manche, jeudi, pour s’offrir le tout premier titre olympique de cette spectaculaire discipline qui insuffle jeunesse et décontraction au sport de traditions qu’est la voile olympique.
« Demain, il va falloir faire comme je fais d’habitude : courir une manche, la gagner et “merci, au revoir” », a plaisanté Lauriane Nolot face à la presse. Avant d’ajouter, plus sérieusement : « Je donnerai le meilleur que j’ai, je serai à trois mille pourcents de mes capacités, et on verra si ça fonctionne ou pas ; je l’espère en tout cas. »
Seulement six des seize courses de qualifications prévues depuis son entrée en lice, le 4 août, ont pu être disputées – le minimum pour organiser la « medal race ». « On a quand même pu faire des manches et valider le format, histoire de passer en mode finale demain, donc ça c’est cool, mais on a rarement vu des conditions aussi pourries, a commenté la jeune femme. La canicule, ça n’aide pas forcément le vent à rentrer, mais c’est la vie ! »
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